Jean-Paul Kauffmann, Remonter la marne.
Jean-Paul Kauffmann nous invite à parcourir les espaces contigus à nos lieux de vies tout en sachant mieux que quiconque rendre à ceux-ci leur magie.
Comme il sait si bien le faire, Jean-Paul Kauffmann signe ici une balade historique pleine d'érudition et de sincérité qui nous permet d'arpenter les chemins de bords de Marne.
Particulièrement documenté et d'une grande poésie géographique, ce voyage à pied nous rend complice d'une évasion jouissive de la ville vers la campagne.
Comme l'on suivrait un bon compagnon de route, nous demeurons suspendus à ses lèvres tout au long du chemin, avides des histoires et des sensations qui ont jalonné ces chemins parfois oubliés...

Résumé : remonter à pied la Marne depuis sa confluence avec la Seine jusqu’à la
source est une odyssée à travers les odeurs, des paysages encore intacts traversés par une étrange lumière. Villages aux devantures vides, églises fermées, communes démeublées mais nullement moribondes, cette France inconnue se découvre pas à pas. Seule la marche permet un rapport profond au temps, au silence, aux rencontres. Une géographie imprévue se dessine, l’aventureuse histoire de notre pays, riche en coups de théâtre, s’y révèle à la lumière du présent. Vulnérable, la Marne est depuis toujours la rivière du sursaut. La grâce surabonde dans cette Champagne marquée par le jansénisme. L’auteur y a découvert la France des conjurateurs, ces indociles qui résistent à la maussaderie des temps présents et conjurent les esprits maléfiques d’aujourd’hui. Remonter la Marne, ce n’est pas revenir en arrière et pleurer le passé, mais au contraire se perdre, chuter pour mieux renaître (extrait du site Babélio).
Pour prolonger, approfondir,
construire des ponts (imaginaires)...
« Nous voulons examiner des images bien simples, les images de l’espace heureux… L’espace saisi par l’imagination ne peut rester l’espace indifférent livré à la mesure et à la réflexion du géomètre. Il est vécu. Et il est vécu, non pas dans sa positivité, mais avec toutes les partialités de l’imagination… Sans cesse l’imagination imagine et s’enrichit de nouvelles images. C’est cette richesse d’être imaginé que nous voudrions explorer", Gaston Bachelard, La poétique de l'espace, (1957).
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