LES CHAUSSURES ITALIENNES, Henning MANKELL.



Dans un décor glacé de Suède, sur une île déserte difficilement accessible de la mer Baltique, Fredrick Welin, 66 ans, qui n’a plus que pour seule occupation l’observation d’une fourmilière qui se crée peu à peu sur la table de son salon ainsi que les allers-retours de Jason, un jeune homme un peu naïf et hypocondriaque qui lui apporte son courrier en hydrocoptère. La seule chose qu’il reste à ce vieil homme aigri et misanthrope est la baignade matinale qu’il s’octroie: il creuse alors la glace et s’immerge dans l’eau quelques minutes. Ainsi, il se sent pleinement vivant.

Le temps passe dans l’attente de la mort jusqu’à ce qu’une vieille femme en déambulateur débarque un jour sur son île. Cette femme, c’est Harriet, son amour de jeunesse qu’il avait négligemment abandonnée par peur de s’engager… Pas à pas, celle-ci l’obligera à se confronter à ses souvenirs, à sa vie passée et à ceux qu’il a laissés derrière lui. Il découvrira alors ce qui le terrifiait et osera enfin affronter la part d’ombre que chaque être contient en lui.

Ce magnifique roman est un apprentissage inverse... La vieillesse et l’amour sont évoquées avec délicatesse et justesse; l’approche de la mort n’est en rien désespérante mais est abordée comme une fin inéluctable, un aboutissement paisible à des vies inachevées, inassouvies. Lecteurs avides de grands espaces à construire, ce livre est fait pour vous!

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